Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président par intérim,
Chers collègues,
Je tiens tout d’abord à saluer au nom du groupe GAT (Gers avant tout), la nomination de Philippe Martin comme ministre de l’écologie et je lui souhaite bonne chance dans ses nouvelles fonctions. Naviguer en eaux agitées et parfois par vent contraire ne sera pas chose facile Par effet induit, notre collègue Franck Montaugé se trouve promu député de la première circonscription. Je lui souhaite pleine réussite dans ses nouvelles fonctions. Monsieur le doyen de séance, monsieur le président par intérim, je souhaiterais que vous ayez conscience que vous n’avez pas le monopole du Gers.
Dans notre beau département, l’opposition est présente, elle est vivante, elle est multiple comme sont multiples et variées les paysages, les activités agricoles, agroalimentaires ou encore culturelles. Le groupe GAT représente l’opposition gersoise dans sa diversité bien sûr, mais surtout dans sa volonté de combattre cette hégémonie de la pensée unique de gauche. Pour nous, vous le savez, la reconquête a commencé.
Le département, le Gers demeure notre priorité. Pour les élections à venir, nous travaillons pour que cesse ce déséquilibre de représentation et d’expression dont les Gersoises et les Gersois sont aujourd’hui les victimes. J’en veux pour preuve ce livre paru fin 2012 aux presses de l’assemblée nationale, livre magnifique, livre à la gloire des socialistes. Je le dis à la presse ici présente : pourquoi, dans un livre qui présente notre beau département, pourquoi n’y a-t-il aucune page, aucune photo, aucun mot sur Eauze, capitale de l’Armagnac ? Pourquoi ne parle-t-on pas de Mirande ni de Barbotan, ni même de Fleurance ??? ?
Et que dire du redécoupage cantonal pour la future organisation des élections départementales de 2015? Ce découpage serait, si nous vous laissons faire, décidé sans tenir compte des réalités de terrain que sont aujourd’hui les communautés de communes. Ce démembrement des cantons, ce charcutage, ce tripatouillage à visées électorales, à propos duquel Jean Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche vient de déclarer (interview au Figaro du 12/07/2013) « Nous avons combattu, sous Nicolas Sarkozy, la création du conseiller territorial. Je ne pensais pas que l’on pouvait faire pire. » Non, monsieur le Président par intérim, tout cela n’est pas sérieux, et le Gers mérite mieux que ces petites manipulations politico-politiciennes de bas étage. Depuis plus de deux ans nous combattons au sein de cette assemblée pour faire exister une pensée différente. Notre opposition est constructive mais ferme et résolue. Le département du Gers pour nous ne s’arrête pas à Auch, Marciac et Flaran, même si ces grands sites sont incontournables. Les routes nationales ne s’arrêtent pas à Auch ! Les routes départementales doivent être portées partout au niveau de qualité et de sécurité qui est celui des départementales desservant l’est du département. Les réseaux d’eau et d’électricité ne doivent pas être monopolistiques, fut-ce même un monopole départemental ! Les plans de développement urbanistiques, économiques ou autre doivent être construits avec tous les Gersois, dans le respect des diversités locales et non pas centralisés !
C’est dans cet esprit constructif mais fier et novateur que, à la demande de mes collègues et amis ici présents, j’ai l’honneur de présenter ma candidature à la présidence de cette assemblée.
