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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 10:23

 

Publié sur Le Cercle Les Echos
  

(A DE MONTESQUIOU72DPIhttp://lecercle.lesechos.fr

 

 

Jamais les agences de notation n'auront autant
alimenté la chronique financière, économique et sociale que ces dernières années. C'est pourquoi le Sénat a voulu mieux examiner leur fonctionnement.
 

La publication de son rapport, adopté à l'unanimité des groupes politiques, intervient au moment où se dessinent les contours d'une nouvelle réglementation européenne sur les agences de notation.

 

Rien dans le rapport ne prête à controverse. Les chiffres sont puisés à la meilleure source : les 30.000 pages communiquées par Standard & Poor's, Moody's et Fitch pour obtenir des autorités le droit d'exercer en Europe. Et pour ce qui concerne la gestion des ressources humaines - formation continue, nombre de dossiers par analyste, ancienneté -, les données sont inquiétantes. Faut-il s'étonner que l'Autorité européenne des marchés financiers déclenche aujourd'hui une enquête afin de vérifier si les agences disposent « de suffisamment de ressources en matière d'analyse », donnant raison au Sénat lorsqu'il voit dans les ressources humaines le parent pauvre de la réglementation européenne ?



Malgré les appels incantatoires visant à se désintoxiquer des trois grandes agences, la vraisemblance est grande, au contraire, que les marchés financiers ne restent dépendants de manière durable. La mondialisation financière a fait des notations un standard harmonisé d'évaluation des risques, compréhensible sur un marché de capitaux mettant en relation plus de 10.000 émetteurs, 1 million d'obligations, des produits structurés particulièrement complexes avec des milliers d'investisseurs disséminés dans des dizaines de pays.



C'est parce que la notation est devenue un standard que les pouvoirs publics ont fait des agences des quasi-régulateurs. Les banques centrales font massivement appel aux notations pour apprécier la qualité des actifs. A la fin 2011, sur les 2.017 milliards d'euros de garantie déposés par les banques auprès de la Banque centrale

européenne, 75 % étaient admis sur la base d'une notation émise par une des trois grandes agences.

  

La qualité des notes est devenue primordiale. Pas de confiance des émetteurs et des investisseurs sans qualité. Or les constats sont préoccupants : la Fédération bancaire française note « une dégradation importante de la qualité d'analyse ». Des distorsions de notation sont avérées. C'est pour cela que la notation doit devenir une activité réglementée, ce qu'elle est devenue partiellement, aux Etats-Unis, depuis 2007, en Europe depuis 2009.

Les notes ne sont plus une simple affaire interne aux agences de notation ; les pouvoirs publics doivent désormais être les garants de leur objectivité et de leur neutralité.



Frédérique Espagnac et Aymeri de Montesquiou

URL source:

 

 

http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/financemarches/

finances/221151019/reglementation-accrue-agences-notation

 

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 11:38

 A DE MONTESQUIOU72DPI                         

 

                                M. Arnaud MONTEBOURG

                                Ministre du redressement productif

                                139 rue de Bercy

                                75572 Paris Cedex 12

 

 

 

                                Paris, le 8 juin 2OI2

 

 

                 Monsieur le Ministre,


Je tiens à vous informer d'une décision qui va à l'encontre de la politique que vous avez la volonté de mettre en œuvre.

La société Intermarché possède une base logistique à Lectoure,dans mon département, qu'elle compte délocaliser à Monbartierdans le Tarn-et-Garonne, sise à 70 kilomètres.

 

Ce projet s’oppose à votre politique puisqu’il s’agit d’une délocalisation, les collectivités ont investi en 1992 10 millions de francs (Etat 1.900.000, Conseil Général 3,7 millions et Conseil Régional 800.000 francs) et la commune n'a pas fini de rembourser son emprunt de 4 millions.

Ce dossier prend un caractère politique très négatif quand on sait que cette délocalisation va se faire dans la circonscription d ‘un membre du gouvernement, Madame Sylvia Pinel, ministre déléguée, entre autre, au commerce.


Vous pouvez imaginer ce que serait la perte de 300 emplois pour une commune rurale de 4.000 habitants avec des conséquences désastreuses pour l'économie locale, le contexte social et l’image des politiques si ce projet était mené à terme.


Que l'on appartienne à la majorité ou à l’opposition présidentielle chacun reconnait votre volontarisme et personne ne comprendrait la cohérence économique et sociale d'un tel projet, beaucoup y verront une médiocre manœuvre politicienne en période d'élections et un mauvais coup pour la ruralité.


En vous remerciant de votre attention et espérant avoir le plaisir de vous revoir prochainement, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 15:14

A DE MONTESQUIOU72DPIRapporteur de la mission commune d'information sur le fonctionnement, la méthodologie et la crédibilité des agences de notation, j’ai rendu public notre rapport, mardi 19 juin au Sénat, en compagnie de la présidente, ma collègue Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques. Il avait auparavant été adopté à l’unanimité.


Composée de 27 sénateurs représentant les différents groupes politiques, la mission a été constituée en février dernier, en réponse aux inquiétudes sur les modalités de financement des Etats, des collectivités territoriales et des acteurs économiques et sur la capacité des agences de notation à évaluer les risques de façon satisfaisante, en particulier pour ce qui concerne la dette souveraine.


Les agences de notation sont devenues des acteurs incontournables pour les investisseurs mais aussi les banques centrales et les régulateurs bancaires ou financiers, avec l’essor d’un marché obligataire mondialisé. Cette référence systématique ne correspond pas à l’affirmation selon laquelle les notations ne seraient que de simples « opinions ». Les notes sont plus que de simples avis mais le rapport estime qu’il n’existe pas de retour en arrière possible à court terme. La « désintoxication », nécessaire, doit s’inscrire dans une perspective de long terme


Dès lors, la qualité des notations doit être la priorité des régulateurs. A ce titre, le régulateur – en premier lieu l’Autorité européenne des marchés financiers – doit porter une attention particulière aux méthodologies et aux ressources humaines des agences de notation. Il convient également que leurs responsabilités civile et administrative, encore trop lacunaires, puissent être plus facilement et plus régulièrement engagées au regard des fautes qu’elles commettent.


Enfin, le rapport insiste sur la nécessité de faire émerger un nouvel acteur européen fiable pour améliorer et diversifier l’information économique et financière à disposition des investisseurs.


Le rapport formule vingt-six propositions relatives à la convergence réglementaire entre les Etats-Unis et l’Europe, à la désintoxication, à l’essor d’un nouvel acteur européen, à la responsabilité civile et administrative, à l’évolution du modèle économique des agences, à l’amélioration des méthodologies, aux ressources humaines, à la notation des dettes souveraines ou encore aux conflits d’intérêts.

 

***

 

Le travail du Sénat a reposé sur :

- 21 auditions, dont 7 sous forme de tables rondes, avec des administrations, des entreprises du secteur financier et non financier, des collectivités locales, des économistes ;

- 3 déplacements à Washington et New-York, pour 13 entretiens avec, notamment, des représentants du Congrès, de la Securities and Exchange Commission (SEC), des dirigeants de Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch, à Londres, pour 6 entretiens à la City, à la Chambre des communes et à la Chambre des Lords, et à Bruxelles, pour 5 entretiens à la Commission, au Parlement européen et à la représentation française ;

- 30 000 pages que les trois agences de notation Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch ont communiquées en 2010 et 2011 aux autorités européennes pour obtenir leur enregistrement en Europe ;

- une étude comparative sur le marché et la règlementation des agences de notation dans des pays émergents ou de l’OCDE (Australie, Brésil, Canada, Chine, Hong Kong, Inde, Japon, Mexique et Singapour) qui offrent sur ce sujet une vision complémentaire ;

- un sondage auprès des investisseurs institutionnels sur la confiance qu’ils portent aux agences de notation et leurs éventuels souhaits de changement.

 

 

Lire le rapport

 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 11:36

Mécanisme européen de stabilité - Aymeri de Montesquiou : « Je regrette que les socialistes s’abstiennent. Pourquoi prendre le risque d’entraver la construction européenne ? »

 

 

A DE MONTESQUIOU72DPILe Sénat a voté le mardi 28 février le projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le mécanisme européen de stabilité –MES- pour les Etats membres de la zone euro. Le MES, organisation internationale fonctionnant à la majorité de ses membres, donne à l’Union européenne la stabilité économique qui lui fait défaut depuis l’entrée en vigueur de l’euro.


Aymeri de Montesquiou à cette occasion a tenu à exprimer son incompréhension quant à la position des socialistes qui se sont abstenus sur ce texte. Le sénateur a déploré : « Nos incertitudes et nos égoïsmes nationaux entravent l’essor de l’Europe. Aussi, je ne peux comprendre la position des socialistes, héritiers du Président Mitterrand, européen convaincu. Soit on avance avec nos partenaires dans une Union à 27, soit on reste en marge, ce qui est inconcevable. Pourquoi prendre le risque d’entraver la construction européenne ?»


Pour le sénateur du Gers « Ce texte qui soulève les interrogations de l’opinion publique répond aux questions existentielles sur l’avenir de l’Union. »


Aymeri de Montesquiou souligne les points forts de ce traité :


         -  la stabilité, qui vise à donner confiance aux investisseurs par un capital conséquent et des garanties solides d’Etats notés triple A. Le sénateur déclare ainsi : « La stabilité financière de l’Union traduisant la solidarité constitue un bien commun bénéficiant à tous. »


         -  la solidarité entre les membres de l’Union, question soulevée après le sauvetage de la Grèce. Pour le sénateur, « La solidarité répond pragmatiquement au respect des intérêts de chacun et soude l’Union. » En répondant à l’impératif d’union économique et financière par des mesures nouvelles de coordination des politiques économiques et de gouvernance, ce traité « constitue peut-être une étape sur le chemin du fédéralisme budgétaire. »


         -  la discipline budgétaire, elle doit être mise en application dans les Etats aidés, mais aussi dans tous les Etats membres, par l’exigence de l’équilibre budgétaire ou « règle d’or ».


Convaincu que l’Europe doit favoriser la croissance et l’emploi, Aymeri de Montesquiou assure que « La rigueur ne doit pas étouffer la croissance et la compétitivité, il faut trouver le bon équilibre. Il faut avancer ensemble, avec nos partenaires. Il faut retrouver l’enthousiasme des « pères fondateurs » et placer l’idéal européen au-dessus des égoïsmes nationaux et des clivages partisans. »

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 11:49

A-DE-MONTESQUIOU72DPI.jpg Après l’engagement pris lors du congrès des maires du département par M. Richert, ministre chargé des collectivités territoriales, de suivre le déploiement des réseaux de téléphonie mobile dans notre département, Monsieur Eric Besson, ministre chargé de l’industrie de l’énergie et de l’économie numérique, a répondu à un courrier du Sénateur de Montesquiou qui attirait l’attention du ministre sur la mauvaise qualité de la couverture de téléphonie mobile dans le département du Gers.

 

Le ministre Besson indique que le passage à la TNT a libéré des fréquences qui sont actuellement en cours de réattribution aux opérateurs de téléphonie mobile par l’Etat, pour la mise en place de réseaux mobiles de 4eme génération (4G). Ces fréquences libérées dans la bande basse (800 MHz) sont particulièrement adaptées aux zones rurales en raison de leurs propriétés physiques de propagation qui permettent une couverture du territoire plus large.

 

Conformément à la loi, le taux de couverture de la population à atteindre par chaque titulaire d’une autorisation est de 99,6% et il a été défini une zone de déploiement prioritaire correspondant à des zones peu denses. 398 communes du département du Gers se situent dans la zone prioritaire. 40% de la population de cette zone devra être couverte à échéance de 5 ans et 90% à échéance de 10 ans.

 

Par ailleurs, à propos du déploiement de la téléphonie mobile de 4eme génération, le président de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) indique au Sénateur de Montesquiou : « j’ai pris note avec grand intérêt de votre souhait que puisse être réalisé un déploiement pilote dans le département du Gers et pour cela, j’invite votre département à se rapprocher, une fois que les autorisations dans la bande 800 MHz auront été allouées, des futurs opérateurs lauréats afin d’examiner avec eux, les modalités de réalisation de ce projet. » Ainsi peut s’ouvrir une collaboration avec le Conseil Général pour le bien du Gers.

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